Par Adeline Gadenne, Journal Rustica – N°2672
Vous avez l’habitude d’enchaîner les cafés lorsque vous êtes fatigués ?
Ce n’est pourtant pas la solution. La sensation de fatigue est en effet un signe que nous envoie notre organisme pour nous inviter au repos, voire à nous signaler un problème de santé. Or les boissons excitantes, en donnant l’illusion d’un regain d’énergie, ne font qu’aggraver le problème en nous poussant à faire comme si de rien n’était.
Si vous vous sentez fatigués au réveil, commencez la journée non pas par un café mais par une infusion de thym.
En complément, et si vous avez vraiment besoin d’un effet « coup de fouet », préparez-vous un « citron chaud » : coupez un citron bio en deux, placez-le dans une petite casserole, couvrez d’eau et faites bouillir 3 minutes avec éventuellement un bâton de cannelle. N’oubliez pas d’écraser le citron avant de boire ce grog revigorant afin de profiter au mieux des principes actifs stimulants et antiseptiques de l’agrume.
Donnez vous du jus
Si vous disposez d’un extracteur, c’est le moment de l’utiliser : préparez-vous un jus de carotte frais. Vous bénéficierez ainsi d’un apport naturel de vitamine C. Comptez environ 250 g de carottes pour un verre et ajoutez une tranche d’1 cm de gingembre frais, aux propriétés toniques et antimicrobiennes.
Et pour éviter le coup de barre après le déjeuner, préparez-vous une tisane d’aigremoine eupatoire (Agrimonia eupatoria) : prise à la fin du repas, elle aide le système digestif et notamment le pancréas dans son fonctionnement. C’est aussi une plante intéressante après infection virale dont on peut préparer 1l d’infusion à boire sur la journée, tous les jours pendant 3 semaines.
Fatigués depuis plusieurs jours ?
Cure intense de citron
Une autre cure est possible, celle de citron qu’il est recommandé de prendre pendant 20 jours selon le procédé suivant :
- Le premier jour, faites bouillir 1 citron bio coupé en 2 dans de l’eau pendant 5 minutes et écrasez-le avant de boire.
- Le second jour, passez à 2 citrons, et augmentez ainsi d’un fruit par jour pour arriver jusqu’à 10 le 10ème jour, puis diminuez à nouveau à partir du 12ème jour pour revenir progressivement à 1 citron.
- Il faudra au fur et à mesure augmenter la quantité d’eau utilisée pour réaliser la décoction, soit environ 1 l pour 5 citrons et 1,5 l pour 10 citrons.
Fatigués de manière chronique ?
Il se peut qu’à la lecture de cet article que vous réalisiez que vous vous sentez fatigué depuis déjà plusieurs semaines. Il est dans ce cas important de consulter un médecin qui pourra vous aider à identifier ou à écarter une cause grave comme un burn out ou une pathologie physique. Un bilan sanguin sera peut-être nécessaire. Si aucune origine n’est trouvée, il vous faudra, en plus des cures et tisanes proposées dans cet article, revoir votre alimentation pendant plusieurs semaines : supprimez alors les sucres, les viandes rouges, les produits laitiers et ceux à base de blé. Et vive les bons légumes du potager !
Le 12 mars 2021
Par Samantha PAGES, journaliste rédactrice, diplômée de l’Ecole du Journalisme (EDJ) de Nice. Spécialiste des sujets de santé, santé naturelle, développement personnel, mieux être.
Les crampes abdominales sont des contractions musculaires parfois violentes, longues ou très brèves. Elles sont étroitement liées au fonctionnement du système neurovégétatif. Une prise en charge de fond est souvent nécessaire pour s’en débarrasser. Quelles en sont les causes ? Quels remèdes ? Conseils.
Quels sont les symptômes d’une crampe abdominale ?
Quelles sont les causes d'une crampe abdominale ?
Crampe abdominale après le sport : le signe de quoi ?
Les crampes sont bien connues des sportifs, souvent localisées aux mollets, aux cuisses. “Les crampes abdominales pendant ou après le sport sont liées à la demande d’énergie du corps“. Les muscles se tétanisent, liés à leur sollicitation, et à l’accumulation d’acide lactique pendant les gros efforts.
Le manque d’eau engendre généralement ces crampes, tout comme “boire une boisson trop froide”. Lors d’une séance sportive, boire abondamment, par petite quantité, et s’étirer permettent de dissiper et prévenir la crampe.
Crampe abdominale nocturne : le signe de quoi ?
“Les crampes abdominales peuvent apparaitre entre 2 heures et 5 heures du matin, par voie réflexe de la contraction du muscle teniae coli (ou taeniae coli) – muscle situé dans le côlon qui se contracte pour l’évacuation des selles – sous le contrôle du système neurovégétatif” explique le médecin. Ces contractions naturelles peuvent provoquer des crampes. “Ce muscle se contracte également après chaque repas”, précise le Dr Charrié, pouvant là aussi engendrer des crampes abdominales.
Quand et qui consulter ?
Si la crampe abdominale passe après une période de repos, après être aller à la selle, ou avoir pris du Spasfon® ou du paracétamol, par exemple, il est inutile de s’inquiéter. En revanche, une douleur qui plie le sujet en deux et qui reste intense, ou la coexistence d’un autre trouble, doit déclencher l’appel au médecin ou aux urgences.
Quel est le diagnostic ?
Le diagnostic d’une crampe abdominale passe par le récit que fait la personne de ses symptômes et des circonstances dans lesquelles ils sont apparus. Le médecin procède à “un examen clinique, une palpation de la zone abdominale et une réflexion sur les causes des crampes décrites par le patient “. Les données cliniques ainsi recueillies sont importantes pour permettre au médecin de comprendre le patient, d’ajuster le bon traitement, et/ou d’envisager des examens complémentaires “par un bilan biologique : prise de sang, coloscopie, entéroscan” (examen de l’intestin grêle), détaille le Dr Charrié. “Il s’agit d’éliminer les formes grave avant une approche fonctionnelle”.
Quels sont les traitements pour soulager une crampe abdominale ?
Le bon traitement de la crampe abdominale, consiste à traiter la cause. Pour soulager dans l’immédiat, en attendant la consultation médicale, le Spasfon® (antispasmodique), ou le paracétamol peuvent être pris, en première intention. En prescription, dans les cas les plus douloureux, les benzodiazépines (substances qui relâchent les muscles) sont utilisés, mais pas sans effets secondaires (vertiges, maux de tête, endormissement). Lors d’une séance sportive, boire abondamment, par petite quantité, et s’étirer permettent de dissiper et prévenir la crampe.
Quels sont les remèdes naturels ?
Le 11 février 2021
Par le Dr. Jean-Christophe Charrié
Qu'est ce que le rhume des foins ?
C’est tout simplement de l’eau translucide qui coule du nez, des éternuements à la chaîne ou des signes oculaires : bref, de quoi vous transformer en véritable fontaine.
Ce n’est pas infecté comme pour les gros rhumes de l’hiver, ce n’est que de l’allergie ou une simple réaction neurovégétative vasomotrice. Voici plusieurs façons de soulager le rhume des foins, choisissez celle qui vous convient le mieux.
Vous éternuez et votre gorge est irritée ?
L’idéal c’est alors le coquelicot (papaver rhoeas) en tisane de fleurs ou en teinture mère (10 à 30 gouttes 3 fois/jour). Cette plante calme bien les symthômes. Toutefois elle est un peu sédative et certains s’endormiront facilement pendant la journée, donc attention au volant.
Pour être bien protégé, vous pouvez rajouter une plante antiallergique comme la réglisse (sauf chez les sujets à risque d’hypertension), du plantain (Plantago major) en feuilles ou en teinture mère (10 à 30 gouttes 3 fois/jour), ou du sureau (Sambucus nigra) en fleurs ou en teinture mère (10 à 30 gouttes 3 fois/jour).
Vous pouvez aussi faire des inhalations en déposant simplement quelques gouttes d’huile essentielle de menthe ou d’alcool de menthe sur un mouchoir.
Ou bien prenez un écorce de citron et, tête en arrière, pressez sur l’écorce de façon à en extraire les essences qu’elle contient dans les narines et ainsi à les inhaler.
Cela est aussi possible avec l’écorce de mandarine.
Mon ordonnance antirhume des foins
La ronce (Rubus fructiosus) est la plante qui a le meilleur effet astringent sur les muqueuses ORL.
Préparez les feuilles en infusion, ou demandez-les chez votre pharmacien en teinture mère, ou mieux encore, en bourgeons macérats glycériné :
- chez l’enfant 1 goutte/kg
- chez l’adulte 25, 50 ou 100 gouttes 3 fois/jour en fonction du poids mais aussi de l’intensité des signes.
On peut débuter un traitement d’attaque avec 100 gouttes 3 fois les 2 premiers jours, puis 50 gouttes les jours suivants pendant 3 à 10 jours.
Retrouvez d’autres conseils dans le livre “Se soigner toute l’année au naturel” coécrit par le Dr Charrié et Marie-Laure de Clermont-Tonnerre .
Le 29 mai 2020
Par le Dr. Jean-Christophe Charrié
Cette mini-cure est intéressante pour désinfiltrer les tissus, mais aussi pour maîtriser son poids.
La mini-cure de riz peut se faire une à deux fois par trimestre en fonction de sa balance et après des fêtes ou des excès alimentaires.
Cette mini-cure est pour vous si :
- Vous faites de la rétention d’eau.
- Vous avez du mal à maîtriser votre poids qui a tendance à faire le yo-yo.
Contre-indications :
- Cette cure doit être réservée aux adultes et ne doit en aucun cas être suivie par des enfants ou des femmes enceintes.
- Si vous avez des troubles du comportement alimentaire (boulimie, anorexie…), les cures sont déconseillées, car elles risquent de les aggraver.
Descriptif de la mini-cure :
- Premier jour : uniquement des fruits
- Deuxième jour : uniquement des légumes
- Troisième jour : uniquement du riz
- Quatrième jour : uniquement du riz
- Cinquième jour : uniquement des légumes
- Sixième jour : uniquement des fruits
Les bénéfices de cette mini-cure :
La mini-cure de riz a l’avantage d’être facile à faire, et elle peut être répétée aisément durant l’année.
Comme cette cure permet à l’organisme de se débarrasser de ses toxines, il est intéressant de la faire coïncider avec la pleine lune afin de profiter des effets de cet astre sur les mouvements de l’eau.
Pendant la cure, l’alimentation est dépourvue de matières grasses cuites et se compose de produits faciles à digérer. Cela permet de mettre au repos le foie et le pancréas, deux glandes importantes pour la digestion et qui consomment beaucoup d’énergie. En faisant cette économie d’énergie, l’organisme peut se recentrer sur sa dynamique de drainage.
Par ailleurs, le riz apporte des protéines intéressantes pour permettre l’élimination.
Comment rendre la cure encore plus efficace ?
Afin d’améliorer le drainage des organes, nous vous invitons, pendant la période des fruits et légumes, à manger essentiellement ceux qui sont les plus riches en potassium, car ils favorisent l’élimination de l’eau par les reins : banane, pruneau, châtaigne, avocat, épinard, champignon, artichaut.
Il est possible de mettre des épices de toute nature et de mettre un filet d’huile d’olive crue dans vos légumes et dans le riz, néanmoins évitez de trop saler vos plats, car le sel favorise la rétention d’eau.
Retrouvez d’autres cures dans le livre “Objectif santé : à chaque besoin sa cure” coécrit par le Dr Charrié et Marie-Laure de Clermont-Tonnerre .
Le 27 mai 2020
Par le Dr en Pharmacie Céline Talleux
Nos défenses immunitaires peuvent être optimisées par une utilisation intégrative des micronutriments.
Nous avons tous conscience de l’importance d’un taux optimal de vitamine D pour soutenir notre immunité. Et plus encore dans cette période du Covid 19. D’autres petits ingrédients de santé méritent également notre attention particulière.
Sélénium et les défenses immunitaires
Vitamines et les défenses immunitaires
La vitamine A
Cette vitamine liposoluble est impliquée dans l’intégrité et le renouvellement des muqueuses, intestinales bien entendu mais également pulmonaires.Elle possède en outre des propriétés anti oxydantes et soutient la corticosurrénale.La vitamine A intervient également dans le métabolisme des hormones thyroïdiennes. Elle est aussi impliquée dans les réactions de détoxication. Dans les produits animaux elle est présente sous forme de rétinol et dans les sources végétale sous forme de pro vitamine A comme le bétacarotène.
Vous la trouverez dans les légumes (carotte, potimarron, patate douce…), les fruits, les oléagineux, céréales, germes de blé, poisson (foie de morue), foie de volaille, le beurre. Les jaunes d’œufs à la coque en sont une excellente source aussi.
Sa présence dans notre organisme dépend de nos capacité d’absorption intestinale donc de la santé de notre intestin mais aussi de nos secrétions biliaires, pancréatiques.
La vitamine E
Veillez également à de bons apports en vitamine E qui intervient au niveau de l’immunité, l’inflammation et la protection antioxydante. Vous la trouverez dans les huiles végétales, colza, huile de germe de blé mais aussi dans les fruits à coque, l’avocat, le poisson (sardine, anguille et foie de morue), les œufs…
La vitamine C
Ses vertus sont bien connues de tous en termes de défense immunitaire et pour cause…La vitamine C est un cofacteur de nombreuses enzymes.
Dans le cadre de l’adaptation, l’acide ascorbique soutient nos glandes surrénales, la synthèse des hormones stéroïdiennes (le cortisol et les hormones sexuelles), la synthèse de noradrénaline.À forte dose elle pourrait limiter la sécrétion de cortisol. Elle est soutenante du système immunitaire. Et ceci en favorisant la synthèse des immunoglobulines, stimulant les lymphocytes T et B.
La vitamine C alimentaire favorise l’assimilation du fer lui aussi indispensable à notre immunité. Cette molécule est antioxydante et régénère notre précieuse vitamine E. Nous la trouvons dans les fruits surtout les agrumes et les fruits rouges. Les choux en sont de bonne source, les légumes en général, le persil et autres herbes aromatiques mais aussi les abats.
Les groupes à risque de déficit sont les fumeurs, les sportifs, les personnes âgées ou ayant un trouble de l’absorption digestive, la consommation excessive d’alcool.
Le 20 mai 2020
Par Anne-Lise Durif sur les conseils du Dr. Jean-Christophe Charrié
Le 7 mai 2020
Par le Dr. Gauthier Desmarchelier
En ces temps d’angoisse sur le coronavirus il est important de rappeler les facultés extraordinaires qu’a votre corps à combattre les infections.
C’est votre système immunitaire qui se chargera de ce travail.
Il existe des moyens naturels pour l’aider.
La lumière naturelle est l’un de ces moyens.
Le fait d’exposer, régulièrement vos yeux et votre peau au soleil permet en effet à vos cellules de fabriquer des hormones que votre corps va intégrer dans sa régulation dont la fameuse vitamine D.
Ces hormones en outre facilitent les échanges entre votre peau et vos cellules immunitaires, diminuent la douleur et boostent votre moral.
La vitamine D est une hormone régulatrice du Calcium. Elle s’inscrit dans l’axe Thyréotrope de l’endobiogénie qui est un axe de la régulation catabolique, immunitaire et osseuse.
Classiquement la carence en vitamine D est rattachée à l’axe somatotrope car elle conduit à des problèmes osseux comme le rachitisme ou l’ostéoporose.
Maintenant on sait que la vitamine D joue un rôle important dans l’immunité.
Comment s’exposer ?
Premièrement, le plus régulièrement possible. Car c’est cette régularité qui permet à votre peau de faire fonctionner les programmes de vos cellules.
Deuxièmement, le plus tôt possible, dès l’aube, dès le printemps, afin de préparer votre peau à recevoir le soleil du midi et de l’été.
Troisièmement, si vous n’avez pas pris l’habitude de vous exposer auparavant, augmentez graduellement votre temps d’exposition pour éviter les coups de soleil. Faites des pauses à l’ombre ou portez des vêtements amples.
Pour commencer progressivement et a minima : au printemps sortez bras nu et portez un gilet. Dès que le soleil est là, enlevez votre gilet facilement nouable sur votre taille et exposez-vous au soleil pendant votre sortie. Si la fraîcheur reviens recouvrez-vous rapidement avec votre gilet, ou après votre footing pour ne pas attraper « un coup de froid ».
Dans le plein été exposez-vous le matin avant 11 heures ou l’après-midi à partir de 17 heures les jours de plein soleil. Adaptez-vous en fonction du contexte, nuage, bord de mer, lac ou glacier.
Dans la grande exposition évitez les crèmes solaires qui perturbent votre axe corticotrope, allez à l’ombre ou portez des vêtements amples.
Exposez préférentiellement les bras, les jambes et le dos ce sont les peaux les moins fragiles.
Compter au minimum 20 minutes d’exposition tous les jours de l’année pour une surface des mains et deux avant-bras (évitez de compter le visage).
Donc les jours ou vous n’avez pas les 20 minutes il faut rattraper le lendemain. Soit doublez la surface d’exposition, soit doublez le temps d’exposition. Et comme il y a plein de jour en hivers ou l’on n’a pas les 20 minutes il faut rattraper dès le printemps.
Et enfin : hydratez-vous.
Si vous n’avez pas accès à un jardin, vous pouvez cependant ouvrir vos fenêtres et repenser vos activités quotidiennes en fonction de ce paramètre. Profitez de votre heure de sortie quotidienne pour exposer le plus de peau possible.
Bien entendu que par temps nuageux, vous fabriquerez moins de vitamine D mais l’ exposition reste bénéfique pour préparer les beaux jours.
Compléments de vitamine D : Fausse assurance ?
Comme beaucoup, peut-être pensez-vous être à l’abri d’une carence parce que vous vous supplémentez déjà en vitamine D.
Point trop n’en faut. Un complément n’est pas l’équivalent d’une exposition cutanée car la peau produit une myriade d’autres stéroïdes qu’on ne trouve pas en gouttes.
Par ailleurs, vous risquez de perturber vos récepteurs hormonaux, les rendant inopérants au moment où vous en aurez besoin – c’est ce que l’on appelle la tachyphylaxie. En revanche en cas d’infection débutante il pourrait être utile d’activer ces récepteurs en augmentant les doses. Certains réanimateurs préconisent 1000 à 4000UI/j.
Prométhée ou Tantale ?
Rien ne saurait remplacer le soleil. Toutes nos cellules en dépendent.
La lumière naturelle est au cœur de notre architecture métabolique. Elle régule en effet la moitié de notre activité cérébrale par les câblages neuronaux, les neuromédiateurs et les hormones hypothalamiques.
L’astre solaire a sculpté nos gènes pendant les milliards d’années de l’évolution.
La majorité de nos gènes est régulée par une horloge cellulaire sous le contrôle de notre horloge biologique centrale. Cette horloge ne dépend que de notre respect du rythme circadien.
La Nature n’avait pas prévu que des bipèdes à gros cerveau seraient suffisamment intelligents pour maîtriser l’électricité. Mais suffisamment crédules pour s’habituer à croire que la lumière qui sort de l’ampoule soit la même que celle qui tombe sur terre. Ni suffisamment stupides pour s’éclairer en pleine nuit et s’exposer à vivre 2 journées par 24 heures.
La Nature n’avait pas prévu que Prométhée contrôlerait un jour l’électricité. Que l’humanité s’habituerait à l’illusion d’un jour artificialisé. Qu’elle abolirait la nuit.
Il n’y a pas de plan B inscrit dans notre génome.
Toute usurpation de ce programme fondamental entraîne à plus ou moins brève échéance des déséquilibres épigénétiques.
La lumière électrique perturbe notre axe corticotrope. S’ensuivent les déséquilibres précritiques de nos axes hormonaux donc de notre endobiogénie puis les maladies de civilisation que nous connaissons.
Ainsi, suivre le rythme solaire reste la meilleure prévention des maladies cardiaques, métaboliques, osseuses, cancéreuses, neurodégénératives et immunitaires.
Simple à comprendre, difficile à appliquer ?
Pour avoir prescrit depuis une décennie ce “traitement” naturel, je sais qu’il est efficace. Mais je sais à quel point « la pilule » est difficile à avaler. Je connais bien les réticences et les contre-arguments. Cela parait déconcertant et compliqué à mettre en œuvre. Cela semble encore plus difficile en ces temps de confinement.
Jamais pourtant cela n’a été aussi important.
Presque toutes les maladies considérées actuellement comme facteur de risque de Covid-19 sont des pathologies de carence en lumière naturelle ou d’excès de lumière artificielle.
Les études le montrent depuis janvier 2020 ; la carence en vitamine D a depuis été citée par plusieurs chercheurs comme élément pronostique.
Si l’épidémie devait durer, ceux qui ont le meilleur taux de vitamine D endogène seront ceux qui auront le moins de complications.
On commence à parler de déconfinement sélectif. Il me parait important que ce paramètre biologique majeur soit pris en compte pour protéger la population et les patients à risque.
Votre médecin peut faire doser votre taux de vitamine D. Mais votre médecin formé à l’endobiogénie intègrent votre contexte et votre examen clinique pour proposer les meilleures options thérapeutiques.
Pas de panique, les bouleversements actuels peuvent-être propices à la réflexion et à inciter chacun à adopter de bonnes habitudes. Libre à chacun de réfléchir aux solutions qui s’appliquent à son contexte.
Respectez votre nature, la Nature vous le rendra.
Le 1 mai 2020
Par le Dr. Réda Bounab
Les dentifrices à l’argile sont de plus en plus à la mode. Mais qu’en est-il de leur efficacité ? Pour répondre à cette question, il faut d’abord se demander ce que l’on attend d’un bon dentifrice.
En effet, 3 critères principaux sont classiquement retenus pour évaluer un dentifrice. Les 2 premiers concernent la santé. Le troisième est un critère cosmétique.
- Premièrement, son pouvoir de polissage. Plus les dents sont polies et lisses, moins il y a de plaque bactérienne. De ce fait, les risques de caries et de gingivite sont réduits.
- Deuxièmement, son pouvoir d’abrasion. Ainsi, plus l’abrasion est forte, plus les dents sont abîmées. En d’autres termes, le pouvoir d’abrasion d’un dentifrice doit être le plus faible possible afin de préserver l’intégrité de la surface dentaire ; par conséquent, les risques de sensibilité et de fragilisation de l’organe dentaire seront évités.
- Dernièrement, son pouvoir de nettoyage des tâches. En outre, nos habitudes quotidiennes font apparaître des dépôts sur nos dents (thé, café, tabac, vin rouge, tisanes…). Par conséquent, on attend d’un dentifrice qu’il nous aide à les enlever.
L’argile en dentifrice répond parfaitement aux 2 critères de santé
Tout d’abord, l’argile a un très bon pouvoir de polissage, meilleur que tous les dentifrices à base de silice hydratée (la plupart des dentifrices en contiennent).De plus, elle a un très faible pouvoir d’abrasion, respectant l’intégrité de l’organe dentaire.Par contre, elle est d’efficacité variable pour enlever les tâches incrustées à la surface des dents.Dans tous les dentifrices, le Silicium est le principal élément qui permet le nettoyage et le polissage. Cependant, l’argile n’est autre qu’un silicate d’aluminium.
C’est pourquoi, dans l’argile en dentifrice, c’est surtout de la finesse des grains et le mode de fabrication qui assurent ses caractéristiques de polissage, tout en respectant la santé des dents.
Toutefois, pour ceux qui fabriquent leur dentifrice « maison », attention aux argiles sélectionnées. En effet, certaines contiennent des micas, au pouvoir très abrasif. Les formes ultra-ventilées corrigent ce phénomène par le procédé de séparation des micas des autres silicates plus fins.
De plus, toutes les argiles ne se valent pas. Ainsi, deux types d’argile ont été évaluées comme étant efficaces pour le brossage. D’une part, la bentonite, considérée comme une smectite. D’autre part, le kaolin raffiné.
Finalement, l’argile peut être considérée comme un composé efficace pour la santé bucco-dentaire.
Tout compte fait, c’est une application supplémentaire de l’argile, qui vient s’ajouter à beaucoup d’autres, y compris dans le domaine de la santé.
Références
- Schemehorn BR1, Moore MH, Putt MS. Abrasion, polishing, and stain removal characteristics of various commercial dentifrices in vitro. J Clin Dent. 2011;22(1):11-8. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21290981
- Elmore AR; Cosmetic Ingredient Review Expert Panel. Final report on the safety assessment of aluminum silicate, calcium silicate, magnesium aluminum silicate, magnesium silicate, magnesium trisilicate, sodium magnesium silicate, zirconium silicate, attapulgite, bentonite, Fuller’s earth, hectorite, kaolin, lithium magnesium silicate, lithium magnesium sodium silicate, montmorillonite, pyrophyllite, and zeolite. Int J Toxicol. 2003; 22 Suppl 1:37-102. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12851164
- ABC de l’argile, Dr Jean-Christophe Charrié – 2007 – Grancher
Le 27 avril 2020
Par le Dr. Céline Talleux
L’inflammation est un des processus physiologiques d’adaptation nous permettant de répondre à une agression extérieure virale par exemple.
Favoriser une inflammation adaptée ?
L’inflammation doit être adaptée en intensité à l’attaque extérieure. Suffisante mais pas trop ! Si elle bascule dans l’excès, elle devient pathologique et crée plus de dégâts que de bénéfices …
Afin de favoriser une inflammation adaptée, avez-vous pensé à revisiter l’équilibre en acide gras de votre assiette ?
Les acide gras polyinsaturés
Les acides gras polyinsaturés à 20 atomes de carbone sont les précurseurs des molécules de l’inflammation : les fameuses prostaglandines. Citons l’acide arachidonique pour la série oméga 6 et l’EPA (acide eicosapentaenoique) pour la série des oméga 3.
L’intensité de la réponse inflammatoire est, entre autre, dépendante de la nature et de la proportion de ces prostaglandines.
Ainsi les prostaglandines PG2 issues de l’acide Arachidonique auront une action inflammatoire beaucoup plus puissante que les PG3 issus de l’EPA (acide eicosapentaenoique).
Plus l’on consomme d’oméga 3, plus la réaction inflammatoire est équilibrée
Les acides gras polyinsaturés précurseurs sont logés dans nos membranes et sont en lien direct avec notre alimentation.
Plus l’on consomme de source d’oméga 3 plus notre réaction inflammatoire est équilibrée.
Inversement, vigilance sur les sources d’acide arachidonique issues des graisses animales (viande, charcuterie, beurre, fromages, produits laitiers…). Elles donneront bien plus d’intensité aux réactions inflammatoires par excès de prostaglandine PG2.
L’idéal serait un rapport alimentaire AA/EPA de 1 à 5…
Alors que l’on constate des valeurs de 20 à 50 dans les populations occidentales aujourd’hui. Cette évolution dans la consommation des graisses est en lien aux propositions de l’industrie agro alimentaire. Elle est en effet à l’origine d’inflammations chroniques et de la genèse de nombreuses pathologies de notre société.
Comprenez bien que les oméga 3 ne présentent pas de propriété anti-inflammatoire pharmacologique. Ils NORMALISENT la réaction inflammatoire en diminuant l’intensité d’action des PG2.
Les sources alimentaires d’EPA sont les poissons gras, le krill et le phytoplanctones
Saumon, thon, hareng, maquereau, sardine, anchois… Néanmoins les poissons d’élevage ne contiendront pas les mêmes quantités d’EPA que les poissons sauvages. Et il faut également tenir compte de la contamination possible aux métaux lourds. Puisque les gros poissons de « fin de chaîne » en contiennent plus. Privilégiez donc les petits poissons gras.
Les oméga 3 présents dans les huiles de table comme l’huile de lin, cameline, noix, colza ou olive
Ils vous apporteront certes l’acide alpha linolénique. Cependant votre foie devra le transformer difficilement en EPA par différentes étapes enzymatiques. Ces enzymes, les delta 6 désaturases et les élongases, nécessitent pour leur fonctionnement un statut idéal en micro nutriments. Comme par exemple en magnésium, zinc, vitamine B6, B3, A, C, E, et donc une alimentation équilibrée.
D’autre part, les capacités de ces enzymes sont inhibées par des facteurs comme le diabète, l’hyperglycémie, le stress, l’hyperinsulinisme. Mais aussi par les infections virales, les candidoses, l’hyperthyroïdie, l’alcool et le vieillissement !
L’usage de compléments alimentaires
Dans certains cas l’usage des compléments alimentaires d’huile de poissons gras, de Krill ou d’origine végétale (Fucus Vesiculeux) de bonne qualité peut être approprié. Ceci aidera à équilibrer la réaction inflammatoire. Néanmoins il faudra quelques semaines de complémentation avant de normaliser le rapport AA/EPA dans vos membranes.
Le 20 avril 2020